Vendredi :
5 heures : départ pour Nice en voiture. On devait partir en train, mais avec la grève notre train a été supprimé !...
Célia n’a pas bien dormi et nous a appelé toutes les heures ... On est "crevé" !
17heures : Arrivée à Nice, je suis super pressé d’aller chercher mon dossard, on est à 10 minutes à pied du village IRONMAN, c’est cool. Au village on croise Benjamin Sanson, Cyril Neveu et des centaines de triathlètes. Je rencontre quelques connaissances, ça détend un peu ...
21 heures : dodo, il parait que c’est la nuit la plus importante ! Ma fille Célia ne sera pas tout à fait de cet avis , un petit câlin à 4 heures et ... redodo !
Samedi :
C’est la journée d’attente, petit footing de 25 minutes puis journée à la plage. L’eau est super bonne.
Vers 17 heures, il faut déposer les affaires dans le parc. L’attente n’est pas trop longue la majorité des triathlètes a respecté les horaires de dépose des affaires. On est marqué, puis pris en photo avec nos vélos, il y a même un mini puce dans la plaque du vélo. Tout ce dispositif est prévu pour éviter les vols. C’est plutôt rassurant surtout quand on voit les bijoux mécaniques qui regorgent dans ce parc.
Le soir on retrouve des triathlètes de l’US Grigny avec leur conjointe et enfant. C’est cool Peggy ne passera pas la journée de demain toute seule.
On rentrant du restaurant Célia s’endort...
... Je m’endors également très vite !
Dimanche :
Levé à 4 heures… une minute avant que le réveil sonne. J’avale mon "Gateausport" et pars pour le parc à vélo. C’est étonnant le contraste quand je sors. D’un côté il y a les triathlètes qui partent vers le parc, d’un autre y a des gens qui rentrent de soirée bien arrosée. Un peu plus loin y aussi quelques travailleuses de la nuit.
Arrivé au parc je regonfle un peu mes pneus, j’enfile ma combinaison et prend la direction de la plage. Je croise des triathlètes de Toulouse qui bossent à Air France, je les avais déjà croisé à Zurich en 2008 et au Karukéra en novembre dernier.
6h25 je suis sur la ligne de départ dans le sas moins de 1h12, la musique est en fond, c’est Black Eye Peas « I got the feeling », j’ai la gorge nouée, l’hélicoptère survole la plage, y a une énorme tension autour de moi.
6h30 ça y est... c’est partiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !...............
On est près de 2700 partants . C’est de la folie, je prends des coups je n’arrive pas à respirer…J’essaye de me calmer pour essayer de prendre mon rythme en trois temps. La première bouée est loin, c’est bon je suis dans mon rythme, je repère les nageurs autour de moi pour me donner un tempo, ça va je suis dans le coup.
Sortie à l’australienne, je suis plutôt satisfait. Le deuxième tour est un peu plus difficile, il y a une légère houle et je ne vois pas bien les bouées mais je suis aidé par les nageurs autour de moi, ce sont les mêmes depuis le premier tour. Je voulais sortir en 1h12, finalement je sors en 1h13 donc je suis plutôt content. Passage sous la douche, montée vers les tentes, j’entends un " allez Fabien !" (c’est la famille d’un des triathlètes de Grigny avec qui on a diné la veille), je fais un sourire et repars. Je récupère mes affaires et vais me changer sous la tente. Là y a une bénévole qui range mes affaires pendant que je m’habille. Transition rapide. C’est parti pour le vélo.
Les premiers kilomètres se font sur la promenade des anglais qui a été fermée pour l’occasion. Le top. Il y a déjà beaucoup de gens qui nous crient des encouragements. Au bord de la route je vois au loin ma femme et ma fille qui crient " Allez PAPA " ...........
Le tri mag qui détaille le parcours vélo reflète bien le relief du parcours. C’est tranquille jusqu’au km18 où une côte de 500 mètres à 10% nous attend. J’ai hésité à mettre mon 34 la veille. Je suis bien content de l’avoir mis. Au milieu de la bosse y a un gars qui tombe devant moi apparemment il a voulu emmener trop gros ou ses vitesses ne sont pas passées. Peu après je suis doublé (...enfin je devrais écrire "déposé" ) par un des gars de Grigny. Après ça monte quand même mais ça reste roulant jusqu’au km 50...
Là, ça se corse, on attaque l’ascension du col de l’Ecre, c’est long et c’est dur je me dis que je vais faire un temps vélo catastrophique. Le paysage est plutôt sympa on passe des sapins à un paysage un peu lunaire et rocailleux, les ravitaillements sont bien fournis. Petite descente et nouvelle bosse (le col de la sine 1,4 km à 2%) puis un faux plat ou je n’ai pas de jambes. Nouvelle descente pour arriver au pied de la côte de Saint Pons (2km à 3% et 5 km à 4%) c’est très long . On arrive à une petite descente puis à un aller retour d’environ 10 km où c’est plat et très roulant. J’appuie un peu sur les pédales et me sens bien. Le truc c’est que j’avais oublié qu’il y avait la côte de Coursegoules derrière (1,2 km entre 4% et 7%) on passe au milieu d’un village super sympa.
Maintenant ce n’est plus que de la descente, j’ai un petit coup de barre, je bois du coca au ravitaillement afin de me réveiller un peu. Ça va mieux. Je croise un gars de Champigny et on plaisante un peu en disant que cette descente c’est la récompense pour ce qu’on vient de monter.
Le retour vers la promenade des Anglais est en faux plat descendant avec un peu de vent. Je me mets autour de 30 km h. J’essaye de ne pas trop forcer pour arriver frais sur le marathon.
Ça y est j’arrive enfin sur la promenade.... J’entends qu’Alexandra Louison va en finir avec son semi marathon.
Transition cool avec des bénévoles qui prennent mon vélo. A nouveau la tente de transition avec les bénévoles qui me proposent de me vaporiser de la crème solaire. Je vais en avoir besoin. Je pars pour le marathon, l’air est suffocant, j’ai du mal à inspirer à fond. Je suis dépassé par Alexandra Louison. Je passe de sous une des douches prévues pour les coureurs, ça me donne un coup de fouet (il y en a 6 par boucle). Je suis content je n’ai pas de douleurs abdominales. Je passe le premier tour plutôt dans de bonnes conditions, je croise Peggy avec Célia qui crient « allez Papa allez Papa ». Célia porte un T-shirt où il est écrit "super papa" . Dans le dos, il y a ma photo de finisher à Zurich. J’adore ! Je repars pour le deuxième tour. Là je commence à avoir mal partout. Je me dis que je vais marcher un peu au troisième tour. Y a des biscuits apéritif TUC aux ravitos j’en prends. A l’entame du troisième tour je croise à nouveau Peggy et Célia qui crient "allez Papa !", les spectateurs autour crient à leur tour "allez Papa" : Je suis au top !.... Finalement je ne marche pas les biscuits et ces encouragements m’ont ragaillardi. Je croise JL convers et Gérard Lorin. Je ne savais pas qu’ils étaient inscrits. On s’envoie quelques encouragements. Le dernier tour arrive c’est cool. Je vais faire un meilleur temps qu’à Zurich. Je prends ma fille dans les bras à 50 mètres de l’arrivée. Elle s’est endormie. Je cours avec elle jusqu’à la ligne. Ça y est je suis un "homme de fer" pour la deuxième fois. Fatigué mais beaucoup moins mal qu’à Zurich. A l’arrivée je suis remercié par un des gars de Toulouse parce que je l’ai encouragé. C’est ça l’ambiance du long…on s’encourage parce qu’il y des hauts et des bas. D’autres nous encouragent parce qu’on est de la même région, Les bénévoles encouragent tous les coureurs en essayant de trouver les mots justes ("allez, le plus dur est fait!... t’as une bonne foulée là, faut pas lâcher maintenant!"... etc...).
Après la course on se dit que c’est fini les distances IM et puis finalement après quelques jours on regarde la course qu’on fera dans deux ans !...?... Pour moi ça serait bien Klagenfurt en Autriche ? alors : à dans deux ans !
KOGA (Fabien FRAPPART)
Merci Fabien pour cet article qui donnera sans doute envie à d'autres au Club de participer à cette épreuve mythique !...
... et un GRAND BRAVO à nos 3 Torcéens et "FINISHERS" de cet Ironman de NICE 2010 :
Fabien FRAPPART en 12h04 , Gérard LORIN* en 13h05 et Jean-Luc CONVERS en 14h19 .... B R A V O à vous trois ! Le Triathlon Club de TORCY est fier de vous !...
(* Gégé qui pour sa 3ème participation est allé au bout de ses rêves : super !)
pour tous renseignements : http://www.ironmanfrance.com/