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1ère édition du Tours'nMan "Le défi des Rois"

10 juin 2018, ce jour tant attendu, mille fois rêvé, arrive enfin ! 6h59 Départ du ToursnMan dans quelques secondes...

Six mois que je pense à cette course, six mois de préparation studieuse pour atteindre le pic de forme. Tout a été planifié, calculé, pour que cette journée soit la récompense de toutes ces heures de sueurs.

7h00...Top départ, je plonge à la recherche des pieds des 5-6 élites partis juste devant moi.

1ere bouée, virage à gauche, la seconde bouée ne me semble pas très loin mais il y a un truc bizarre, elle ne se rapproche pas très vite. Ah oui ! Je le sens ce bon courant contraire dont tout le monde parlait au départ ! Arg dur !

1900m… fin du 1^er tour et sortie à l'australienne, je regarde la montre 28 minutes ! Ce n’est pas la bonne allure mais il y a beaucoup d’écarts et pas grand monde derrière moi. 2ème plongeon, 2ème tour, j'essaye de nager plus à droite, plus proche de la berge pour chercher moins de courant mais non c'est toujours aussi dur ! Je me rassure en me disant que ça doit être bien plus dur pour les autres derrières.

1h plus tard, je sors de l'eau et bim , je glisse et me prends une marche d'escalier dans la tronche ! Ça commence bien. Je me relève, récupère mon sac T1, enlève ma combi et enfile mes chaussures course à pied ?! Ah oui petite précision les organisateurs ont réussi à insérer un Aquathlon dans un XXL ! On ne pas leur en vouloir, difficile de rapprocher le Cher du parc des expos.

Je cours tranquille, en profite pour manger 3/4 d'une banane et 1er petit coucou à mon Amour. On m'annonce 9ème. 800m plus tard je suis enfin devant mon vélo.

Casque, lunette et c'est parti pour 180Km. Un kilomètre pour faire un tour du speedway ambiance Nascar et sortir du parc des expos. Ce premier kilomètre est une torture pour les nerfs. Il pleut beaucoup, je suis crispé sur les freins, les yeux rivés sur la route à l’affut du moindre gravillon ou trou. Je roule prudemment tant pis pour la moyenne. 500m après le départ, Je gagne déjà une place. Il y a un concurrent (je crois reconnaitre Francky Vieville) déjà arrêté sur crevaison il sera DNF. Je suis donc 8ème.

Enfin sur une vraie route ! Je vais pouvoir me mettre en position aéro et faire chauffer la lenticulaire qui commençait à s'ennuyer. Les sensations sont excellentes, le compteur affiche régulièrement 37,38 Km/h. Je connais le parcours par cœur, je l’ai déjà fait 2 fois et je sais où il faut appuyer et où il faut relâcher mon effort. Je suis sur mon nuage et j'enchaine les kilomètres sans forcer. Je n’oublie de boire toutes les 10 minutes et manger toutes les 30 minutes. Il y a beaucoup de bénévoles mais je me sens très seul, aucun concurrent à l'horizon ! 10, 20, 30, 40 kilomètres toujours 8 ème et désespérément seul.

Je passe devant le magnifique château d'Ussé qui marque le retour vers Tours et le début d'un parcours plus vallonné avec quelques petites montées, ronds-points et virages en ville à négocier.

50ème kilomètre ! Enfin un concurrent devant moi et hop ! Une place de gagnée... du coup j'accélère. Ce n'est pas raisonnable mais faut se faire plaisir sur ses points forts et les gars doublés ne se gêneront pas pour me redoubler à pied. Motivé, j'en reprends 2 autres. Je vais le regretter mais c'est plus fort que moi ! Vers le 75ème km ça descend, au bout, un rond-point, virage serré, tout le monde me cri qu’il faut ralentir car un concurrent vient tout juste de tomber. Il se relève devant moi, bien abimé,  j'ai mal pour lui mais je suis 4ème !

J'arrive au centre des expos à mi-parcours vélo en 2h28, petit coucou et grand sourire à mon Amour. 2ème tour de speedway et re kilomètre de la mort qui crève ou pas! Ouf ! Toujours pas de crevaison et c'est parti pour le 2ème tour.

Le soleil qui fait son apparition commence à taper sur le dos et une chaleur humide monte du sol. Le marathon va être chaud ! En plus  le vent s'est levé et je commence à payer mes excès du 1er tour. Du coup, la moyenne baisse et d'autres concurrents me reprennent. Pas d’inquiétude, j’attends le Marathon en continuant à manger et boire comme prévu sur mon plan.

Je pose le vélo 9ème, un petit arrêt au stand et me voilà pile 10ème à l'assaut de mon 1er marathon plat. Je prends 5 secondes pour faire un bisou à mon Amour, je resterais bien plus longtemps à discuter mais faut repartir pour ces 42Km. Il fait très chaud mais les sensations sont bonnes. Je décide de faire comme sur mon Half de préparation à Choisy au bac, je ne regarde pas la montre et je cours aux sensations... jusqu'au dixième kilomètre… je craque, je veux savoir où j'en suis ! Rapide coup d'œil à l'écran qui affiche 48 minutes. On m'annonce toujours 9ème, je sais que ça va revenir de l'arrière et je me concentre sur ma foulée.

Le parcours n'est pas si facile que prévu, il y a beaucoup de virages serrés, de passages sous et sur des ponts et des petites montées de 10,20m qui cassent les pattes et le rythme. J'ai du mal à trouver l'allure tant travaillée à l'entrainement.

Je boucle le 1er tour de 14km en 1h10, je pense être dans les temps pour le SUB 10 mais ça devient très dur. Je perds en lucidité, j'étais persuadé que le 20ème kilomètre était au panneau 10km... mais non couillon que je suis, il y a 3 tours pas 4 et du coup au panneau 10km c'est le 24ème kilomètre ! Bref je suis dans le rouge.

Retour au parc des expositions, j'essaye de faire bonne figure devant mes supporters mais le coucou est beaucoup moins enjoué ! arg le 2ème tour est un calvaire 1h20 pour le boucler.

J'attaque le troisième et dernier tour avec un petit coup de moins bien au moral car je réalise que le SUB 10 est impossible... il faudrait courir le dernier tour bien plus vite que le 1er. Beaucoup de concurrents me doublent, impossible de savoir ma place car je suis mélangé avec ceux qui sont dans leur 1er ou 2ème tour. Il n'y pas de chouchou ou de colliers pour nous distinguer. J’arrête la boisson Iso et passe au Coca. L’organisateur a voulu bien faire en proposant un cola local fait maison. Malheureusement, il ne m’apporte pas le coup de fouet attendu.  J'essaye de trouver une autre source de sucre rapide ! Je n'ai jamais marché mais je perds beaucoup de temps aux ravitos. J’encourage les gars du 77 que je double, Ozoir, Melun, BFTri, ils sont nombreux, manque plus que le TCT… Je rattrape Lionel Baron un ancien du club qui lui est dans son 2ème tour, on discute un peu... il me reste 6km. J'essaye de passer moins de temps aux ravitos, j'arrive à retrouver un bon rythme et je termine plutôt frais finalement !

Je lève les bras sous la grosse horloge qui indique 10h13 !

Tout grand sourire, je retrouve rapidement mon Amour qui m'annonce que je suis 17ème.

A chaud, je suis un peu déçu du chrono surtout que je finis relativement bien. A froid je suis plutôt très satisfait, ce n'est que mon 2ème XXL et 1er marathon plat (AlpsMan avec ces 1500m de denivele est hors catégorie). J'ai manqué d'expérience sur la distance marathon et je pense que j’étais trop en gestion dans le 2eme tour. Avec une natation sans courant, une transition T1 plus courte et une météo plus clémente, je ne dois pas être très loin des 10h. Mais bon avec des si !

Objectif revenir le 16 Juin 2019 pour faire encore mieux :-)

Merci ...

Merci à Francky pour tes longues sorties course à pied du samedi matin.

Merci à Christopher pour m’avoir accompagné sur mes sorties longues vélo.

Merci à Celine mon Amour, ma vitalité, mon coach mental, pour ton soutien sans faille et tes encouragements dans mes moments de doutes.

Quelques chiffres

6 mois de préparation

353 heures d'entrainement (soit environ 10-13h/semaine)

4500 Km de vélo

6,5 bars de pression pour mes GP4000 SII 25mm qui n’ont pas crevé

Alimentation vélo.

3/4 de banane à T1

3 barres énergétiques Aptonia

2 pâtes de fruits Aptonia

2 énergie gel long distance Aptonia

2 gels énergétique Bio salé - Miel, Fleur de sel & Gelée royale (Meltonic)

Environ 500 ML de boisson Iso toutes les heures (soit 5 bidons)

1 pastille ZERO High5 dissous dans 1 bidon de 500Ml, boire une gorgée après avoir mangé une barre, un gel ou une pâte de fruit

Cela doit faire entre 80 et 90Gr de glucide par heure.

Alimentation course à pied

Peut-être 2,3 morceaux de bananes, mais essentiellement du liquide, un verre de boisson ISO tous les ravitos (environ toutes les 20 minutes) jusqu'à mi-parcours puis un verre de cola jusqu'à la fin sauf les 6 derniers kilomètres. J'ai dû courir avec une petite bouteille d'eau pour m'asperger.

                                                                                Stéphane

Ouverture des inscriptions le 1er novembre ,

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